Le soutien de TCI permet aux établissements urbains pauvres de Ouagadougou de bénéficier de services de planification familiale
Collaborateurs : Fatimata Sow et Mathié Yanogo
Vue aérienne de l'un des quartiers pauvres de Ouagadougou.
La population de Ouagadougou, au Burkina Faso, est estimée à environ 2,7 millions d'habitants, dont 30 % vivent dans des zones pauvres non officiellement planifiées ou reconnues par le gouvernement. Ces quartiers résidentiels non reconnus sont généralement éloignés des services publics de base. Les habitants viennent généralement de zones rurales pauvres et ont du mal à s'intégrer dans la vie urbaine en raison d'un manque d'éducation et de familiarité avec une région qui a déjà du mal à répondre aux besoins d'emploi de sa jeune population. Ces établissements urbains pauvres sont souvent ignorés par les politiques de santé publique. En fait, pendant les semaines nationales au cours desquelles les services et les produits de planification familiale sont offerts gratuitement, ces résidents sont souvent incapables d'accéder aux sites de services parce qu'ils ne sont pas situés à proximité des zones d'habitat précaire.
Grâce à l'accompagnement de The Challenge Initiative (TCI), Ouagadougou a mis en place une stratégie visant à impliquer des partenaires privés dans le système de santé local afin d'atteindre les zones urbaines pauvres pour qu'elles puissent bénéficier d'une contraception moderne. Cette stratégie a conduit la municipalité à entamer des discussions avec deux organisations locales - Marie Stopes et ABBEF (Association Burkinabè pour le Bien-Être Familial) - afin de les aider à fournir des services de planification familiale et des ISBC (référence universelle) à ces quartiers. Par la suite, la municipalité a pris des mesures avec le système de santé local pour adopter la stratégie et la rendre durable.
Désormais, les femmes et les jeunes des quartiers urbains sont reconnus au même titre que ceux des autres quartiers de Ouagadougou dans leur capacité à accéder aux services de planification familiale et à adopter la méthode de leur choix. Mme Ouédraogo Sawadogo Ramata, responsable des soins infirmiers et obstétricaux, explique :
Les populations de ces quartiers se sentent aujourd'hui plus intégrées dans la ville car elles voient un de leurs besoins fondamentaux pris en compte par le système de santé et la municipalité. De plus, cela a permis à la municipalité d'envisager d'autres types de développement dans ces quartiers".
Mme Ouédraogo a indiqué qu'elle avait été témoin de deux changements importants à la suite de cet engagement :
Premièrement, dans les zones non planifiées de Nagrin, Toudoubweogo et Wapassi, les populations ont désormais accès à des méthodes contraceptives modernes. Deuxièmement, grâce à l'utilisation de l'ISBC, les habitants des zones non planifiées sont systématiquement intégrés dans le système de soins de santé et se voient offrir non seulement des services de planification familiale, mais aussi des services de santé plus généraux".
Enfin, elle a noté que le succès de cette stratégie est le résultat du soutien de TCI, qui a conduit à une bonne collaboration entre le système de santé et la municipalité qui fait intervenir d'autres partenaires pour reproduire les interventions à fort impact au-delà de la portée du système de santé publique et, plus important encore, pour aligner les interventions à fort impact sur les lignes directrices nationales.
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