La qualité de la relation conjugale peut influencer l'acceptation de l'état de la grossesse et la décision de recourir à l'avortement ; toutefois, cette relation n'a guère été étudiée. L'objectif de cet article est d'évaluer l'influence de dimensions spécifiques de la qualité de la relation sur le recours à l'avortement. Les données de l'enquête 2010 sur la santé et la richesse des familles ont été utilisées pour évaluer l'association entre la qualité de la relation et l'avortement provoqué chez 763 femmes mariées ou vivant en concubinage ayant déjà été enceintes à Ipetumodu, dans le sud-ouest du Nigeria. La question de l'avortement, bien qu'elle ne soit pas directement liée à la période actuelle, fournit une approximation pour l'analyse dans un contexte où l'avortement est très restrictif et où le risque de sous-estimation est élevé. L'association entre la qualité de la relation et le risque d'avortement a été analysée à l'aide de méthodes bivariées et multivariées (régression logistique). Seules 7,9 % des femmes âgées de 15 à 49 ans ont déclaré avoir déjà subi un avortement provoqué. La communication est la seule dimension de la qualité de la relation qui a montré une association significative avec les antécédents d'avortement provoqué (aOR=0,42 ; 95% C.I. =0,24-0,77). L'article conclut que la communication entre conjoints est une question importante qui mérite d'être prise en compte dans les efforts visant à améliorer la santé maternelle au Nigeria.