Contexte : Bien que l'avortement soit légal, les complications liées à l'avortement provoqué sont la deuxième cause de mortalité maternelle au Ghana. L'objectif de cette étude était de comprendre le processus de prise de décision associé à l'avortement provoqué au Ghana.
Conception de l'étude : Les données ont été recueillies auprès de patientes ayant subi un avortement, de partenaires masculins, d'infirmières spécialisées dans le planning familial et d'obstétriciens/gynécologues dans deux hôpitaux universitaires du Ghana, au moyen d'entretiens approfondis et de discussions de groupe.
Résultats : Bien que les expériences diffèrent entre les femmes mariées et les femmes célibataires, les hommes sont impliqués dans la prise de décision concernant l'avortement directement, par le biais d'un 'ordre' d'avorter, ou indirectement, en refusant d'assumer la responsabilité de la grossesse. Les prestataires de soins de santé peuvent constituer des obstacles à la recherche d'avortements sûrs dans ce contexte. Conclusions : Les femmes qui choisissent d'interrompre une grossesse à l'insu de leur partenaire masculin doivent avoir les moyens (financiers et sociaux) de le faire en toute sécurité. Les interventions auprès des prestataires de soins de santé devraient décourager les attitudes de jugement et mettre l'accent sur des soins aux patientes axés sur l'individu.