¬†Cette étude analyse les relations entre les facteurs de risque maternels présents au moment de la naissance des filles, à savoir la jeune mère, la parité élevée et l'intervalle court entre les naissances, et leurs résultats ultérieurs en matière de développement, de reproduction et de situation socioéconomique à l'âge adulte. Les pseudo-cohortes sont construites à partir des données des répondantes de 189 séries transversales d'enquêtes démographiques et sanitaires menées dans 50 pays en développement entre 1986 et 2013. Des modèles linéaires généralisés sont estimés pour tester les relations et calculer les proportions de résultats au niveau de la cohorte avec l'élimination systématique des trois facteurs de risque maternels. L'exercice de simulation pour l'échantillon complet de 2 546 pseudo-cohortes montre que l'élimination combinée des expositions au risque est associée à des proportions moyennes plus faibles de filles adultes souffrant de mortalité infantile, ayant un petit enfant à la naissance et ayant un faible indice de masse corporelle. Parmi les cohortes d'Afrique subsaharienne, les changements estimés sont plus importants, en particulier pour les années de scolarisation. L'approche par pseudo-cohortes peut permettre de tester longitudinalement des hypothèses sur le parcours de vie en utilisant des données transversales répétées, standardisées et à grande échelle, avec une efficacité considérable en termes de ressources.