Contexte

Bien que la législation sur l'avortement soit l'une des plus libérales d'Afrique subsaharienne, les complications liées aux avortements provoqués sont la deuxième cause de mortalité maternelle au Ghana.

 

Conception de l'étude

L'échantillon est composé de patientes ayant subi des complications d'interruption de grossesse au Ghana entre juin et juillet 2008. La majorité des patientes déclarent avoir subi un avortement spontané (75%;¬†n=439), tandis que 17%(n=100) et 8%(n=46) déclarent avoir subi un avortement provoqué ou une grossesse extra-utérine, respectivement. Les facteurs associés aux femmes de chacun des trois groupes ont été étudiés à l'aide d'une régression logistique multinomiale.

 

Résultats

Comparées aux femmes ayant subi un avortement spontané, les femmes ayant subi un avortement provoqué étaient plus jeunes, plus pauvres, plus susceptibles de ne pas déclarer d'appartenance religieuse, moins susceptibles d'être mariées, plus susceptibles de déclarer prendre les décisions au sein du ménage et plus susceptibles de ne pas révéler cette grossesse à leur partenaire. Dans le sous-échantillon des avortements provoqués, le fait de ne pas révéler la grossesse la plus récente était associé au fait d'avoir déjà des enfants et de prendre des décisions autonomes au sein du ménage.

 

Conclusion

L'identification des caractéristiques individuelles et relationnelles des patientes ayant subi un avortement provoqué est la première étape vers des politiques et des programmes ciblés visant à réduire les avortements à risque au Ghana.